Mission : se loger à Tokyo 15/11/11

S'installer dans l'archipel, c'est le rêve de beaucoup, qui voient dans le Japon une terre de dépaysement et de défis. Mais au-delà de cette vision romantique d'une expérience japonaise se pose la question bassement matérialiste du logement.



Roppongi, Omotesando, Azabu... Qui n'a jamais rêvé de vivre dans l'une de ces petites rues calmes des quartiers les plus chics de Tokyo. C'est possible, mais à condition de disposer d'un budget conséquent : pour un 40 m2, il faudra compter en moyenne 200000 yens par mois, soit près de 2000 euros. C'est environ 50% de plus que le loyer demandé pour un appartement équivalent dans le Marais à Paris.

Patience

Malgré une baisse ces deux dernières années, Tokyo conserve la tête du classement des villes aux loyers les plus chers du monde, notamment en raison d'un yen excessivement fort. Ce qui ne veut pas dire qu'il est impossible de dénicher un logement dans la capitale nipponne. Mais pour cela, il faut s'armer de patience, et être prêt à s'excentrer. Car si on s'éloigne du coeur stratégique de Tokyo, on peut trouver des appartements moins chers. Sans forcément, d'ailleurs, aller au fin fond de la province de Chiba. Dans des quartiers comme Takadanobaba, Ueno ou Shinagawa, les loyers sont relativement raisonnables, mais il faut, dans ce cas, aimer la marche (les appartements intéressants sont souvent loin du métro), ne pas avoir peur du bruit ou s'accommoder de la pénombre (appartements orientés au nord, ou situés à l'entre-sol). Pour 200000 yens, ce ne seront plus alors 40m2, mais 80 à 120 que vous pourrez louer.

Surface

Il faut toutefois bien garder à l'esprit que le nombre de mètres carrés peut être parfois trompeur. En effet, au Japon,la surface se calcule selon la formule de base longueur x largeur. Vous aurez donc 80m2 incluant les placards, la salle de bain, les escaliers et les murs. De quoi réduire de manière significative la surface habitable. Prévoyez aussi dans le budget un à deux mois de caution, et l'équivalent d'un mois de loyer comme rémunération de l'agence immobilière. En revanche, le traditionnel "forfait clé" (un mois de loyer donné en cadeau au propriétaire) n'est quasiment plus appliqué. Signe des temps de crise : comme partout, désormais, il est possible de négocier les loyers à Tokyo. On peut même espérer des baisses allant jusqu'à 10 ou 15% du prix initial. La ville la plus chère du monde redevient ainsi un peu plus accessible.