Opération "portes ouvertes" à la centrale de Fukushima 14/11/11

Pour la première fois depuis le tsunami du 11 mars dernier, les autorités japonaises ont ouvert hier les portes de la centrale nucléaire de Fukushima à un groupe de journalistes. But de l'opération : prouver que l'accident nucléaire est désormais sous contrôle.





Mais il n'est pas certain que cette opération "portes ouvertes" se soit soldée par l'effet de soulagement escompté.

Après avoir traversé les villes fantômes situées dans la zone interdite des 20 kilomètres, vidées de leurs habitants après l’accident, les journalistes ont constaté que le niveau de radioactivité était déjà de 20 microsieverts par heure aux portes de la centrale, pour atteindre 500 microsieverts par heure au pied des réacteurs.

Lorsque le convoi a traversé une forêt de pins, un porte-parole de l’opérateur du site, Tokyo Electric Power (Tepco), a signalé qu’un taux de 1 000 microsieverts, soit un millisievert par heure, avait été enregistré récemment à cet endroit. Il s’agit de la dose annuelle maximale imposée en temps normal au Japon et dans la plupart des pays.

Si le directeur de la centrale de Fukushima Daichi, Masao Yoshida, a affirmé que la situation était désormais sous contrôle, il a toutefois reconnu devant les journalistes "qu'il était encore dangereux d'y travailler" . 3200 employés y sont pourtant présents chaque jour en semaine. Masao Yoshida a précisé qu'il faudrait au moins 30 ans pour démanteler toutes les installations de la centrale.